Al-Azhar dénonce dans un communiqué ce qu’il a qualifié "les appels anarchiques" relayés par les médias occidentaux et internationaux dans le cadre de ce qui est appelé "la journée mondiale du jugement du prophète" (Paix et grâce sur lui).
Al-Azhar qualifie ceux qui en sont à l’origine "d’âmes haineuses et d’esprits malades qui ont toujours alimenté les suspicions et les mauvaises intentions envers l’Islam et les musulmans, sous prétexte de la liberté d’expression".
Il condamne, dans un communiqué relayé par le site alJazeera, "ces appels extrémistes qui attisent le racisme religieux et confessionnel, et menacent la stabilité et la sécurité des sociétés".
Le communiqué rendu public lundi par l’illustre institution religieuse du Caire souligne que "l’Islam est un message divin, que Dieu a révélé à son prophète Mohamed, paix et grâce sur lui, c’est un message général à l’ensemble des humains", (…) l’Islam a apporté la paix, et a prôné la justice, ajoute en substance le communiqué.
Au sujet de l’accusation selon laquelle l’Islam est "une religion positive ou humaine", al-Azhar dit que cette accusation "n’est que futilité et dévoiement", et n’est pas nouvelle dans la mesure où elle a été propagée par les mécréants de Quraish à l’époque du prophète, et a été et sera relayée dans le passé, le présent et l’avenir, par tous ceux qui y appartiennent parmi les dévoyés.
Le communiqué souligne que "l’Islam est une religion de cohabitation et de concorde, c’est la religion de la raison et de la logique, qui appelle au dialogue entre les civilisations et la coexistence pacifique, ce n’est pas une religion de conflit des civilisations, qui sème la haine et suscite affrontement et hostilité entre les peuples, c’est une religion d’amabilité et de compassion envers les adeptes pacifistes des autres religions".
Al-Azhar rend hommage dans son communiqué "à certaines voix sages de nos frères parmi les autres religions monothéistes en Egypte et ailleurs, qui ont refusé ces appels racistes et extrémistes, et ont appelé au dialogue et à la tolérance au lieu des appels à la rancœur qui séparent et ne rassemblent pas ; détruisent et ne construisent pas ; corrompent et ne réforment pas".
Des chrétiens égyptiens aux Etats-Unis, appelés coptes de l’immigration, le pasteur évangéliste Terry Jones, et "le comité supérieur de l’Etat copte", ont annoncé leur intention d’organiser mardi "un procès populaire du prophète", paix et grâce sur lui, à l’occasion de la commémoration du 11 septembre.
Ce procès se déroule à l’église du pasteur évangéliste Terry Jones, auteur de l’autodafé du Coran en Floride.